jeudi 31 octobre 2019

L'Ombre du renard (Jemsen#2) - Nicolas FEUZ

Titre : L'Ombre du renard (Jemsen#2)
Auteur : Nicolas Feuz
Édition : Éditions Slatkine
Nombre de tomes : Deux pour le moment
Date de parution : Août 2019
Nombre de pages : 320
Genre : Policier
Décor : Suisse, France
Lu en : Octobre 2019


Action Oui (beaucoup)
Suspense                               Oui                                     
Enquête Oui
Sang  Oui
Horreur Non


10/10

Quatrième de couverture : Le 16 septembre 1943, sur les hauteurs de Bastia, un convoi SS quitte un couvent avec une mystérieuse cargaison. Chargées sur une barge à destination de l’Italie, les caisses finissent englouties au large du cap Corse. La légende du Trésor de Rommel est née. 75 ans plus tard, un lingot frappé de la svastika réapparaît en Suisse. Partie de Neuchâtel, l’intrigue acrobatique de ce roman à tiroirs bouscule le lecteur de la Suisse à la France, entre deux époques sombres, hier, aujourd’hui, sur fond d’occupation nazie et de domination mafieuse. Comme toujours, chez le procureur Feuz, le style est chirurgical, effroyablement efficace. Nicolas Feuz est le procureur du canton de Neuchâtel, en Suisse. L’Ombre du Renard est le deuxième volet de la saison inaugurée avec Le Miroir des âmes autour du procureur Norbert Jemsen, de sa greffière Flavie Keller et de l’inspectrice Tanja Stojkaj.

Mon avis : Après trois semaines de vacances et presque autant de maladie post-vacances (merci le parasite péruvien…), je peux enfin vous partager mon avis sur L’Ombre du renard. Encore un immense merci aux Éditions Slatkine et à l’auteur de m’avoir fait parvenir ce livre, une grande joie, comme toujours !

Dans cet opus, on retrouve les personnages principaux du Miroir des âmes, notamment, le procureur Jemsen. Cette fois, Nicolas Feuz nous entraîne sur la piste d’un trésor en partant d’une enquête pour le moins sanglante. On dit souvent que la vie ne tient qu’à un fil, et l’expression prend tout son sens lorsqu’un premier corps est découvert dans une bien malheureuse posture…

De fil en anguille, les recherches mènent à la piste du trésor de Rommel, une grosse quantité d’or cachée durant la Seconde Guerre mondiale et toujours perdue à ce jour. Les deux histoires semblent être liées, mais comment ?

C’est là que la brillante plume de Nicolas Feuz se déploie pour bâtir une histoire qui tient la route et qui mêle parfaitement un mythe qui remonte à plus d’un demi-siècle (quoique tout semble possible encore au vu de ce que je découvre sur le sujet) et une enquête actuelle.

L’histoire est rapide, nerveuse, d’ailleurs, peut-être un peu trop rapide pour moi, qui aimais bien les quelques temps de répit des premiers ouvrages de l’auteur, mais force est de constater que le tout fonctionne très bien et se dévore avec grand plaisir.

N’hésitez donc pas à glisser un petit morceau de Suisse, d’histoire et de suspense sous votre sapin ! 😉 (Eh oui, c’est bientôt là !)

Meurtres, enquête, aventure, trésor, révélations, un bon moment de lecture en perspective !

lundi 12 août 2019

La Ferme - Tom Rob SMITH

Titre : La Ferme
Titre original : The Farm
Auteur : Tom Rob Smith
Édition : Pocket
Date de parution : 2014
Nombre de pages : 348
Genre : Drame, thriller
Décor : Suède, Angleterre
Lu en : Août


Action Très peu
Suspense                               Très peu                                     
Enquête Un tout petit peu
Sang  Non
Horreur Non


5/10


Quatrième de couverture : Après la trilogie Enfant 44, Tom Rob Smith nous livre un chef-d'œuvre de suspense psychologique. Un roman paranoïaque et hautement compulsif, inspiré d'un épisode traumatisant vécu par l'auteur et sa famille.

« Ta mère... elle ne va pas bien. Elle s'imagine des choses – des choses terribles, terribles. Elle est à l'hôpital. Elle a été internée. »

Un appel de son père. Quelques mots. Et Daniel qui imaginait ses parents profiter de leur retraite dans une charmante ferme suédoise voit son monde basculer. Et puis un autre appel. Sa mère.

Je suis sûre que ton père t'a parlé. Cet homme ne t'a dit que des mensonges. Je ne suis pas folle. Je n'ai pas besoin de médecin. J'ai besoin de la police.

Deux histoires. Deux vérités. Qui croire ? Jusqu'où Daniel sera-t-il prêt à aller pour lever le voile ? Au risque de découvrir des secrets plus terribles encore...


Mon avis : Daniel reçoit un coup de fil de son père : sa mère ne va pas bien, elle perd la tête et pourrait être un danger pour les autres et pour elle-même. Elle a quitté sa petite ferme suédoise pour retrouver son fils en Angleterre. Elle lui raconte toute la vérité, SA vérité, mais qui croire ? On parle de crimes, d'une immense machination contre elle, de mensonges, de trahisons. Daniel va devoir choisir entre sa mère ou son père.

Le tout est plutôt bien tourné, parce que le lecteur prend tantôt la défense de la mère, tantôt du père. Certains éléments sont des faits, ils sont crédibles, c'est assez intéressant de douter. Malheureusement, le fait qu'elle raconte tout à la lettre en répétant sans cesse : « Laisse-moi finir, je dois tout raconter dans l'ordre  » rend le tout très artificiel. Elle parle de crime dès le début, mais on doit attendre sagement, comme Daniel, qu'elle se décide à y arriver, et c'est long.

Un peu d'ennui, assez peu de surprises, peu d'actions... Je n'ai pas franchement accroché. La postface (et le résumé, mais je l'avais oublié) précise qu'il s'agit en partie d'un événement réel vécu par l'auteur. Cela justifie un peu certains choix d'avoir voulu coller à la réalité, mais l'effet de lourdeur et d'artificiel reste là. Sans plus.



Folie, recherche, raconter son histoire, histoire vraie, mensonge, isolement

jeudi 8 août 2019

Mémoire cachée - Sebastian FITZEK

Titre : Mémoire cachée
Titre original : Noah
Auteur : Sebastian Fitzek
Édition : Le Livre de Poche
Date de parution : 2013
Nombre de pages : 640
Genre : Thriller, dystopie (légère)
Décor : Allemagne, Philippines, Italie, USA
Lu en : Août

6/10

Quatrième de couverture : Berlin, de nos jours. Un homme se réveille dans un abri sous le métro. Il a été blessé par balle à l'épaule. Il ne sait pas ce qu'il fait là. Il ne se rappelle pas qui il est. Seul indice, ce prénom tatoué dans la paume de sa main droite : Noah. C'est en découvrant, dans un journal, la photographie d'un tableau qu'il a un déclic ! Ce tableau, c'est lui qui l'a peint. Il décide alors de contacter la journaliste, prénommée Céline. À son côté, Noah recouvre peu à peu sa mémoire, pour le meilleur... mais surtout pour le pire ! Un groupuscule extrémiste, persuadé que la Terre est trop peuplée, a inoculé à l'ensemble de la population mondiale un effrayant virus. Aujourd'hui, ils vont l'activer. C'est alors le début d'une course contre la montre pour Noah et Céline. Le temps est compté avant que des milliards d'êtres humains ne soient atteints par cette pandémie sans antidote connu.

Mon avis : À mi-chemin entre le thriller et un futur dystopique qui pourrait nous tomber dessus si on ne change pas nos habitudes et qu’une bande d’illuminés tente de se prendre pour Dieu. Mémoire cachée parle surtout de surpopulation, de misère, de maladies, de catastrophes naturelles, de changements climatiques, de théories du complot… Des sujets brûlant d’actualité.

Au milieu de tout cela et de la croissance exponentielle de la population, un groupe estime que pour sauver les humains, il faut en réduire le nombre, peu importe la façon. Autant dire que celle-ci fait froid dans le dos.

J’ai apprécié le découpage en chapitre, qui nous emmène tantôt à la poursuite de Noah, un amnésique à Berlin qui cherche à découvrir la vérité, tantôt aux côtés d’une famille extrêmement pauvre des Philippines, tantôt auprès des méchants... Les descriptions sont vibrantes de réalisme, le tout est bien articulé et le point de départ de l’histoire est intéressant et s’imbrique bien avec ce que nous vivons actuellement.

En revanche, quelques points m’ont un peu moins plu, notamment quelques longueurs qui viennent ralentir le rythme, ou un côté que l’on sous-tend parfois comme un peu moralisateur. L’auteur dit en postface que ce n’est pas le cas, mais il n’empêche que les mots certains personnages nous le font sentir, j’ai été un peu mal à l’aise par moments.

La fin est probablement la partie que j’ai le moins aimé, un peu trop de clichés, quelques facilités pour expliquer la fin, les traditionnels discours des méchants qui racontent tout leur plan de but en blanc… J’avoue que ce n’est pas ce qui m’a vraiment bottée. De même pour la justification de la « mémoire cachée », qui allait peut-être un peu trop loin.

Dans l’ensemble, j’ai passé un moment plutôt agréable, surtout au début, à la découverte des plans machiavéliques des méchants, et ça s’est progressivement essoufflé.

Ni exceptionnel ni mauvais ; je ne le relirai pas, c’est sûr, mais je me rappelerai du nœud de l’histoire, ce qui reste un bon point

mardi 6 août 2019

Les galeries hurlantes (Alan Lambin#3) - Jean-Marc DHAINAUT

Titre : Les galeries hurlantes (Alan Lambin#3)
Auteur : Jean-Marc Dhainaut
Édition : Taurnada
Nombre de tomes : ici
Date de parution : 4 juillet 2019
Nombre de pages : 224
Genre : Thriller, paranormal
Décor : France (Nord)
Lu en : Août 2019

10/10

Quatrième de couverture : Karine, dix ans, joue avec un ami imaginaire. Tout ce qu'elle sait, c'est son âge et qu'il n'aime pas Alan Lambin, le spécialiste en paranormal que son père, désemparé et dépassé par une succession de phénomènes étranges, a appelé à l'aide.Et si l'origine de tout cela se trouvait dans les anciennes galeries minières existant toujours sous ce village du Nord ? Le seul moyen d'accéder à ce dédale oublié de tous serait les sous-sols d'un hôpital abandonné et hanté par le souvenir de tous ceux qui y laissèrent leur vie, un matin d'hiver, treize ans plus tôt.

Mon avis : J'ai découvert l'univers de Jean-Marc Dhainaut et le personnage d'Alan Lambin dans La Maison bleu horizon puis Les Prières de sang. J'ai beaucoup aimé retrouver ce chasseur de fantômes étonnamment terre à terre et qui tente d'expliquer l'explicable au maximum.

Ce nouveau cas, à l'instar de ces précédentes aventures, va ébrécher encore plus ses certitudes. On le suit à la rescousse d'une famille dans les corons. Le voile du mystère pèse sur les mines après un terrible drame. Mais plus Alan creuse, plus ses découvertes seront étranges.

Il s'agit d'un très bon tome, qui ne donne pas l'impression d'un « on prend les mêmes et on recommence », parce que l'histoire évolue, devient plus sombre et la fin laisse clairement présager d'une suite qui va continuer dans cette veine.

Une enquête, du paranormal mais pas trop, un peu d'horreur, mais pas trop, le tout est rafraîchissant et provoque quelques frissons sans vous ôter le sommeil pendant des jours. Bien équilibré, rien à redire si ce n'est: « Vivement la suite ! »

Merci aux éditions Taurnada de m'avoir permis de découvrir ce nouvel opus, et plus généralement, cet auteur. :)

Lecture pour : Pas de restrictions d'âge. Il y a des éléments qui font un peu peur, mais c'est très léger, pas de quoi vous ôter le sommeil. Si vous êtes réfractaire au paranormal, il y a de fortes chances que ça ne vous plaise pas.

Un nouvel opus qui devient un peu plus sombre, pour le plus grand plaisir de ceux qui aiment frissonner un peu mais pas trop

mardi 23 juillet 2019

77 Assassins - Henri DUBOC

Titre : 77 Assassins
Auteur : Henri Duboc
Édition : Beta Publisher
Date de parution : 17 juin 2019
Nombre de pages : 348
Genre : Humour, policier
Décor : France
Lu en : Juillet 2019

6/10

Quatrième de couverture : Je m'appelle Damien Hachett : 34 ans, légiste et, à peine sorti de ses diplômes, catapulté médecin chef à l'Institut Médico-Judiciaire.

Tard le soir, entre deux macchabées carbonisés ou livrés coupés en morceux dans un joli paquet cadeau, j'écris aussi des bouquins.

Jusqu'à ce qu'une nuit, mon plus vieux lecteur, à qui j'ai dédicacé le 77ème exemplaire de mon premier roman, m'attende sagement sur ma table d'autopsie.

Bien... et maintenant, que les ennuis commencent !


Mon avis : Déjà, MERCI à Henri Duboc de m'avoir fait parvenir son dernier roman, 77 Assassins.

J'ai été mise au courant de l'aspect très « ovniesque » de cet ouvrage ainsi que de sa grosse dose d'humour et de loufoquerie.

C'est vraiment très important à savoir, parce qu'il s'agit vraiment avant tout d'un livre pour rigoler un bon coup et pas d'un réel polar, même si le côté enquête est présent.

Dans l'ensemble, on peut retrouver un petit rejeton de San Antonio, aussi bien pour le côté humour décalé, mais surtout pour la grande créativité lexicale de l'auteur, qui nous offre quantité de néologismes et mots-valises aussi originaux que rigolos. Cet aspect m'a beaucoup plu, par contre, les jeux de mots sur les noms des personnages sont un peu trop nombreux à mon goût, même si certains sont très bien trouvés (comme les éditions « Flemmarion ») et m'ont clairement fait sourire.

En ce qui concerne l'histoire en tant que telle, elle est originale, c'est sûr ! J'ai eu un petit coup de mou à la moitié environ, car certains éléments me semblaient un peu répétitifs, mais cette recherche finale, ce dénouement, et SURTOUT, ces explications sur la genèse de l'œuvre m'ont vraiment plu.

À part ce côté un peu répétitif, quelques jeux de mots qui auraient pu être omis pour mettre la lumière sur les meilleurs ainsi que quelques fautes d'orthographe, j'ai passé un bon moment avec ce livre, qui sort vraiment des sentiers battus. L'auteur s'est amusé, et ça se sent, et ça fait plaisir. Mais si les romans humour/loufoques ne vous plaisent pas, ce n'est pas pour vous, tournez-vous plutôt vers la saga Dieu 2.0. ;)


Un bon délire plutôt marrant qui plaira aux amateurs d'humour loufoque et complètement déjanté.

jeudi 4 juillet 2019

L'Aigle de sang (Andreas Auer#3) - Marc VOLTENAUER

Titre : L'Aigle de sang (Andreas Auer#3)
Auteur : Marc Voltenauer
Édition : Slatkine et cie
Nombre de tomes : 3 pour l'instant
Date de parution : 14 mars 2019
Nombre de pages : 510 pages
Genre : Policier
Décor : Suisse, Gotland (Suède), Estonie
Lu en : Juin 2019

10♥/10

Quatrième de couverture : Un secret de famille, une épitaphe mystérieuse, une inquiétante confrérie viking... L'inspecteur Auer était parti sur l'île de Gotland à la recherche de ses origines, il se retrouve prisonnier d'une enquête vertigineuse, entre Suisse et Suède, sur fond de meurtre rituel et de disparitions. En dénouant les hypothèses, il remonte au plus lointain de son enfance. Mais qui est vraiment Andreas Auer ?

Après l’immense succès du Dragon du Muveran et de Qui a tué Heidi ?, Marc Voltenauer livre enfin la troisième saison des aventures de l’inspecteur Auer. De Gryon à Gotland, en passant par Paris, un voyage dont vous n’êtes pas près de revenir.


Mon avis : Tout d'abord, un grand grand merci aux éditions Slatkine de m'avoir fait parvenir un exemplaire de ce livre, ou plutôt, de cette merveille !

Marc Voltenauer m'a envoûtée avec sa plume dès son tout premier livre, Le Dragon du Muveran, où nous faisons la connaissance de l'inspecteur Andreas Auer. À peine la dernière page tournée, j'espérais que l'auteur nous emmènerais très bientôt en Suède après la Suisse, qui sont ses deux patries et les deux patries de son inspecteur. Quel bonheur de nous retrouver en terres suédoises dans ce troisième opus ! Un pur plaisir.

Le lecteur découvre tellement au fil des pages, autant sur la patrie d'Auer, que sur son passé. Cette enquête se passe d'ailleurs habilement entre passé et présent, tantôt à la recherches des racines de l'inspecteur, tantôt pour résoudre un cold case, le tout saupoudré de folklore local et de traditions poussées à l'extrême. Je crois qu'il y a simplement TOUT dans ce livre. Des sentiments, des questions, une petite dose d'horreur (le titre donne la couleur), une enquête exceptionnelle... TOUT. Et cette tension palpable quand on replonge dans l'histoire après la fin plein de rebondissements du tome 2, incroyable.

Là où certaines séries ont tendance à s'essouffler, celle-ci a su prendre son envol et ne semble pas près d'atterrir !

Pour faire simple: une merveille que je recommande absolument à tout le monde, même si je vous conseille grandement d'avoir lu les deux premiers tomes avant, car l'auteur a réellement su allier avec brio une enquête bien travaillée et une évolution très intéressante des personnages, qui ne sont très vite plus que des noms, mais des gens que l'on imagine pouvoir côtoyer, tant ils sont naturels et bien décrits.

Pour ceux qui comme moi ont de moins en moins de temps pour lire, c'est les vacances, on n'hésite pas, on fonce ! VRAIMENT ! Je relis rarement des livres, il y en a tant à découvrir... Mais cette série, c'est sûr et certain que je la relirai, et que je l'apprécierai tout autant à la relecture.

Équilibré, ni trop court, ni trop long, passionnant, surprenant, inquiétant, juste une merveille !

samedi 15 décembre 2018

Les Fragments perdus - Brice MILAN

Titre : Les Fragments perdus (Chronique des Terres d’Eschizath#1)
Auteur : Brice Milan
Édition : Ethen Fantastique aujourd'hui, mais je l'ai lu lorsqu'il était encore autoédité
Nombre de tomes : 2 pour l’instant
Date de parution : 1er janvier 2016
Nombre de pages : 346
Genre : Fantasy, médiéval
Lu en : 2018

10/10

Quatrième de couverture : L'armée de Morgaste assiège la capitale des Terres d'Eschizath au cœur de l'hiver. Face à cet adversaire implacable, les membres du conseil des Trente décident de dépêcher trois messagers chargés de quérir des renforts auprès du royaume mitoyen des Hisles.
Mais le prince noir, en quête de mystérieux fragments, lance à leur trousse ses troupes de Maraudeurs impitoyables. L'inexpérimenté Alceste, la belle et farouche Oriana et le fidèle garde de l'Ordre, Horst, vont devoir franchir le lac Gelé, traverser la forêt d'Eslhongir et gravir les monts Dunhevar. En chemin, ils s'allieront à Ulva, la Meneuse de loups...


Mon avis :

Alceste, un jeune homme tout ce qu’il y a de plus ordinaire se retrouve à partir à l’aventure à cause d’une malencontreuse soirée. Propulsé au rang de messager, il doit accomplir sa tâche pour tenter de sauver le royaume des attaques du Prince Noir. De péripétie en découverte, le rôle d’Alceste va progressivement changer jusqu’à devenir crucial. Le royaume va-t-il tomber aux mains de l’ennemi ?

Je vais commencer par le point le plus important pour moi : la forme. J’ai beaucoup aimé le choix du vocabulaire, les phrases recherchées et le soin pour articuler le tout. Il faut arrêter de prendre les gens pour des jambons, et c’est agréable d’avoir entre les mains un roman au style travaillé. Il y a même quelques descriptions aux sonorités plutôt poétiques. C’est un gros point positif pour moi !

Je passe maintenant aux personnages, que j’ai trouvé également bien travaillés. Certes, on retrouve, si je puis dire, les « gentils » et les « méchants ». Mais il y a une guerre en cours, donc forcément, deux camps s’affrontent… Je ne vais pas m’étendre sur les caractéristiques de chaque personnage, mais je veux tout de même dire que j’ai adoré voir qu’ils ne sont pas surhumains. Ils ont des défauts, des fêlures, et si l’un d’eux se blesse, il ne se remet pas en quatre lignes. Au final, on commence à tous les apprécier, même ceux que l’on ne devrait pas…

Je ne vais pas en dire beaucoup plus, le but est d’avoir des surprises, tout de même ! Mais sachez que petit à petit, le roman bascule de plus en plus dans la fantasy. On passe d’un groupe de personnages à l’autre. L’histoire se construit progressivement à partir d’un kaléidoscope de points de vue.

Les révélations sont surprenantes, l’univers médiéval-fantasy est très bien géré, les scènes de guerre sont bien décrites… En somme, un bon roman qui passe très bien !


Un bon roman fantasy bien travaillé aux multiples actions et rebondissements. Je recommande, que vous connaissiez ou non ce genre littéraire.

dimanche 2 décembre 2018

Les quatre éléments, tome 1 - Chris RED

Titre : Une ère nouvelle (Les quatre éléments#1)
Auteur : Chris Red
Édition : Autoédité
Nombre de tomes : 4
Date de parution : Mars 2014
Nombre de pages : 545
Genre : Dystopie, fantasy
Décor : La Terre dans un futur dystopique
Lu en : Novembre 2018

7/10

Quatrième de couverture : 24 juin 2016. Une Apocalypse a frappé la Terre. Le monde tel que nous le connaissons a été détruit. Cependant, l'humanité n'a pas été anéantie dans son intégralité. Natan parcourt la planète, accompagné de son oncle Yizrah, à la recherche de son frère, Eyal, qu'il a perdu ce fameux jour. Leur quête va les emmener à découvrir un nouveau monde, à rencontrer des gens de différents horizons et à vivre des aventures plus trépidantes que leur ancienne vie ne pouvait prétendre à leur offrir. Ils vont découvrir que cette Apocalypse représente pour l'humanité une seconde chance.

Mon avis : Je me suis lancée dans la lecture du premier tome de la saga Les quatre éléments sur proposition de l'auteur de découvrir l'un de ses romans. Je l'en remercie d'ailleurs. Je ne pensais pas partir sur une saga à première vue, mais le résumé m'a plu. J'aime assez voir notre Terre dans un futur proche alors que tout a été détruit. Comment se reconstruit-on, va-t-on refaire les mêmes erreurs, et j'en passe.

J'ai retrouvé ce que j'espérais dans Une ère nouvelle, avec un petit bonus en supplément, qui pouvait assez aisément se déduire du titre de la saga. On apprend qu'un jour, la Terre a vécu l'Apocalypse. Au fil des récits des personnages, on découvre comment il l'ont vécue, et petit à petit, le puzzle prend forme, même si on ne sait pas tout à la fin de ce premier opus, et tant mieux, car cela signifie que l'auteur a encore des cartes à jouer. On découvre Natan, personnage principal, qui part à la recherche de son frère. À travers une histoire somme toute banale (retrouver un membre de sa famille), le lecteur appréhende ce nouveau monde, apprend ses codes et a un premier aperçu de capacités développées par certains, en lien avec les éléments.

Dans l'ensemble, j'ai apprécié cette lecture. Le nouveau visage de la Terre est bien maîtrisé, on retrouve des petits camps de survivants et une grande ville construite d'une manière peu équitable. On balance entre critique du pouvoir et de la société, qui s'applique à ce que l'on vit aujourd'hui, et prise de conscience généralisée. C'est plutôt intéressant, bien que parfois un peu long. J'ai aimé découvrir certains rouages ainsi que l'apprentissage des pouvoirs des éléments, mais parfois, il m'a semblé que quelques coupures auraient permis de garder un rythme plus soutenu.

En ce qui concerne l'écriture, je n'ai pas eu de problèmes avec le style, que j'ai plutôt apprécié, d'ailleurs, mais j'ai noté malgré tout un certain nombre d'erreurs, qui ne font jamais plaisir à voir. Cela va de quelques fautes d'orthographe à des verbes un peu étranges, du style "il avait... décida" comme si un temps composé était devenu un temps simple et que l'auxiliaire avait été omis. C'est vraiment dommage, ça biaise forcément un peu mon avis sur une lecture que j'ai, malgré tout, apprécié. C'est dommageable également d'avoir utilisé des listes à puce pour les dialogues, car ils ne s'affichent pas toujours en entier sur ma liseuse, l'appareil décidant de commencer une nouvelle page à une nouvelle puce. J'ai pu m'en sortir en réduisant la taille de la police. Du détail, mais qui malgré tout est gênant.
EDIT : J'ai appris avoir reçu une version ancienne. Normalement, tout cela n'est plus présent dans la nouvelle version ! Donc on oublie tout ça !

Pour résumer, il s'agit d'un premier opus que j'ai trouvé bien pensé et original. Je ne m'attendais pas du tout terminer aussi loin dans un conflit en commençant les premiers chapitres. Malgré quelques passages et dialogues un peu longs, j'ai aimé découvrir cet univers futuriste.

Je pense que ce premier opus plaira à ceux qui aiment ces univers futuristes avec un petit quelque chose en plus, que l'on retrouve dans le côté fantasy amené par les pouvoirs. C'est clairement le petit plus qui me donne envie de connaître la suite. J'aime être aux frontières entre les genres, si vous êtes comme moi, vous pouvez tenter, si le nombre de pages ne vous effraie pas.

Quelques longueurs et erreurs, mais de quoi passer un bon moment à cheval entre dystopie et fantasy

mardi 27 novembre 2018

Destin brisé - D.F. NOVEL

Titre : Destin brisé
Auteur : D.F. Novel
Édition : Autoédité
Date de parution : 18 juillet 2018.
Nombre de pages : 140
Genre : Policier
Lu en : Novembre 2018

7/10

Quatrième de couverture : La jeune recrue du FBI Adam Clark devra enquêter sur une série de crimes particulièrement violents.
Est-il prêt à endurer cette épreuve ?
Les démons du passé viendront-ils le hanter ?
L'amour naîtra-t-il entre lui et la jeune femme ?

Cette enquête sur un tueur cruel et sans pitié se transformera-t-elle en descente aux enfers ?




Mon avis : Adam Clark fait ses premiers pas dans le FBI. Il se fait coacher par Larry, qui a de la bouteille. La vie étant ce qu'elle est, une coïncidence assez folle frappe: le corps d'une jeune fille atrocement mutilé vient d'être retrouvé. Pas facile quand on est fraîchement débarqué dans le milieu...

Les deux hommes vont enquêter sur ce meurtre. Mais on peut se demander s'il va s'arrêter là... Un tel acharnement sur la victime est plutôt surprenant. Ce n'est pas Clara, étudiante en psychologie qui vient de faire la rencontre d'Adam qui dira le contraire.

Une lecture plutôt agréable. Quelques éléments vont un peu vite à mon goût et le suspense est assez léger. Cependant, je pense que ce roman, qui plus est assez court, plaira à ceux qui aiment les enquêtes rapides, sans chichis et qui vont droit au but.

Sinon, pour ce qui est de la forme, j'ai apprécié le côté « sans fioritures » de la plume de l'auteur. J'avais néanmoins pas mal de choses à dire sur certaines petites erreurs et répétitions, mais puisque j'ai corrigé ce roman depuis, je n'ai plus rien à dire là-dessus.

Du coup, un avis un peu court, mais je n'ai, bien entendu, pas envie de vous en dévoiler davantage sur l'intrigue, et surtout pas vous donner les indices qui pourraient vous permettre de découvrir vous-même la vérité. :)


Un petit roman bien sympathique pour ceux qui aiment les enquêtes qui ne traînent pas !

jeudi 25 octobre 2018

Alma - Cizia ZYKË

Titre : Alma
Auteur : Cizia Zykë
Édition : Taurnada
Date de parution : 6 septembre 2018
Nombre de pages : 216 pages (papier)
Décor : Espagne
Lu en : Octobre 2018

9/10

Quatrième de couverture : Une petite fille aux étranges pouvoirs vient au monde. Autour d'elle, c'est l'Espagne du Moyen Âge, barbare autant que raffinée, à la fois religieuse et brutale, où la reine Isabelle la Catholique s'apprête à chasser tous les Juifs du royaume.

La petite Alma, celle qui parle avec Dieu, deviendra-t-elle le guide dont son peuple a besoin, ou bien sera-t-elle comme tant d'autres balayée par le vent mauvais de l'Histoire ?

L'épouvante se mêle au comique, les destins s'enchevêtrent, aussi grandioses que pitoyables, dans un récit haletant, à la force d'une légende.


Mon avis : J'ai eu la chance de lire Zykë, l'aventure il y a quelque temps, et j'ai beaucoup aimé la personnalité de Cizia Zykë. Son franc-parler, son côté un peu rentre dedans, son humour piquant, tout ça m'a donné envie de découvrir les écrits de l'auteur. Je n'ai même pas eu le temps de chercher que j'ai eu la chance d'avoir entre les mains Alma ! Un grand merci aux éditions Taurnada !

Déjà, à peine les premières pages entamées, on retrouve tout de suite le piquant de l'auteur, et ce fut un plaisir. Ensuite, pour parler davantage du fond que de la forme, je dois dire que c'est assez délicat de classer Alma dans un genre littéraire particulier. L'auteur nous emmène dans l'Espagne de l'Inquisition, on trouve donc un côté historique agréable. On suit Alma, une petite fille aux pouvoirs étranges, à la beauté naïve et troublante et qui parle à Dieu, on peut donc ajouter une petite ponte de fantastique, mais en même temps, la façon qu'a l'auteur de nous narrer cette histoire, en parlant parfois à « je », m'a fait penser à un conte. Ce livre est donc un mélange très satisfaisant de tous ces genres.

Au fil des pages, on va suivre Alma, qui va troubler ceux qu'elle croise, et qui nous troublera également. Jeune fille juive, en plein milieu de l'Inquisition... Autant dire qu'on tremble pour elle. Et en même temps, elle entend Dieu, n'est-elle pas sa porte-parole ? Mais elle est juive... L'histoire est compliquée, et troublante.

Honnêtement, j'ai été surprise par cette lecture. Je ne m'attendais pas à cela après avoir lu Zykë, l'aventure, je m'attendais à plus de voyages, de folie. Mais dans ce « conte », finalement, on retrouve quand même le franc-parler et le piquant de l'auteur, qui se permet des petites incartades pour commenter l'histoire qu'il raconte, et ça, ça m'a vraiment fait rire.

Original, intéressant, franc, avec une petite pointe d'historique et d'humour. Très bon.

vendredi 21 septembre 2018

L'Indé Panda, volume 6 - COLLECTIF

Titre : L'Indé Panda, volume 6
Auteur : Collectif (voir détail ci-dessous)
Édition : Auto-édité
Date de parution : 1er octobre 2018
Nombre de pages : Environ 120
Genre : De tout, pour notre plus grand plaisir !
Lu en : Septembre 2018

10/10

Quatrième de couverture : Un procès version 2.0, écho d'un monde rivé aux réseaux sociaux. Un « J'aime » peut-il vous sauver ? * Les robots sont de plus en plus évolués, mais où se situe la frontière entre le robot et l'humain ? * Seule et enfermée aux mains d'un homme terrible, la malice peut-elle surpasser la force pure ? * Et si le bonheur se trouvait dans les plaisirs simples et la communion avec la nature ? * Faites attention à qui vous laissez entrer chez vous, certains ne veulent pas que votre bien. * Une mère porte plusieurs casquettes, on le sait, mais que fait-elle quand elle n'est pas à la maison ? Mènerait-elle une double vie ? * Les contes de fées des temps anciens font souvent sourire par la naïveté des héroïnes, mais finalement, feraient-elles mieux aujourd'hui ? * L'amitié indéfectible d'un chat pour son maître, qui l'entraînera dans de multiples péripéties. * Le chant de la sirène résonne au loin, entraînant dans son sillon les âmes en peine jusqu'à leur dernière demeure. * Des reliques anciennes peuvent recéler des pouvoirs immenses. Une simple superstition ? Essayez pour le savoir... * Une dernière danse saura-t-elle embraser votre cœur et vous délivrer de vos peines et vos douleurs ? * Voyagez dans le temps à l'occasion d'un bal de village en plein 14 juillet. On danse et on rit, mais ce bonheur peut-il durer indéfiniment ?

Pour ce numéro-anniversaire, L'Indé Panda vous invite à plonger... dystopie, science-fiction, fantastique, policier, contemporain en passant par les contes... Laissez-vous emporter par ce caléidoscope d'auteurs indépendants !


Mon avis : Et voici mon avis sur ce magnifique sixième numéro de L’Indé Panda. Comme d’habitude, un pur plaisir à lire. La qualité est au rendez-vous, mais surtout l’éclectisme, puisque vous aurez un peu de tout sous les yeux. De la science-fiction, de l’anticipation, du suspense, du thriller psychologique… Difficile de ne pas y trouver son compte.

Il est assez délicat de juger de la qualité, car à mon sens, toutes les nouvelles méritent leur place dans ce numéro. Mon avis sera donc davantage un ressenti personnel, lié à mes goûts, donc. Même si j’ai quelques petits reproches pour certaines nouvelles, je suis persuadée qu’elles plairont.

En tout cas, c’est un bon cru !

Le Procès participatif – Bouffanges ♥♥♥
Mon coup de cœur de ce numéro, sans aucun doute. Pas étonnant de retrouver cette nouvelle en couverture, elle le mérite pleinement. L’auteur nous plonge avec une facilité déconcertante dans un univers proche. Un peu pessimiste peut-être, mais tellement probable au vu de ce qui se passe tous les jours. Au programme, une technologie qui prend de plus en plus le pas sur la vie des citoyens. Il nous présente une nouvelle forme de procès, un procès « 2.0 » si l’on veut. Et autant dire que l’expérience est bluffante, criante de vérité et un peu triste tant on image qu’un tel futur est envisageable...

Une nouvelle intelligente, qui pousse à réfléchir, mais le tout s’articule avec une telle facilité et le réalisme est si poussé que tout devient tangible, possible, tristement probable. Une belle découverte.

Dan – Catherine Loiseau ♥♥
Une nouvelle de science-fiction que j’ai pris plaisir à lire. Je ne connais pas très bien ce genre, mais j’ai apprécié le point de vue choisi. On suit plus ou moins un nouveau modèle de robot, presque humain. Presque, mais pas à 100 %. Forcément, il y a des choses qui lui échappent. Des éléments peuvent encore être développés pour qu’il devienne un robot parfait. La mise en page est un peu déstabilisante, mais permet au lecteur de se dépayser dans l’histoire, donc c’est plutôt positif. Et sur une nouvelle, ce n’est clairement pas trop lourd. Intéressant, donc.

Un Caveau sans vitrail – Laurent B
Un début qui part sur du suspense très intéressant. Quelques éléments bien oppressants, et une chute plutôt sympathique. Malheureusement, les choix de mise en page ne permettent pas un affichage optimal pour la lecture sur liseuse… Dommage que l’auteur n’ait pas su anticiper ce souci en trouvant une autre astuce (changement de police, soulignement, gras…) ou toute autre façon de mettre en exergue ce qu’il voulait mettre en exergue. Cela nuit un peu à la compréhension de la chute de sa nouvelle… Donc je ne comprends pas ce choix. Jetez un coup d’œil à la version PDF si vous souhaitez tout comprendre du premier coup. Malgré cela, le tout fonctionne plutôt bien sur un format nouvelle, et l’auteur a su me faire frémir, même frémir méchamment à un certain moment ! Ce n’est jamais facile en si peu de pages de gérer le suspense, donc bien joué, malgré les petits soucis de mise en page.

Maïa et l’homme blanc – Céline Saint-Charle ♥♥
Certains trouveront peut-être ce texte un peu naïf… Pas moi. Je l’ai trouvé inspirant et très beau. Un très beau message. Parfois, il faut ouvrir les yeux, profiter des petits riens du quotidien, qui au final sont le « tout ». Tout ce qui est et qui existe, tout ce qu’on a… La vie, la liberté, le bonheur.

Certains trouveront peut-être que mon avis est naïf. Peut-être… Mais dans tous les cas, cette nouvelle m’a émue et fait réfléchir.

L’Étrangère qui vit chez moi – Khalysta Farall
Changement d’ambiance qui nous amène au milieu d’un groupe d’amies qui ne comprend pas pourquoi l’une des leurs les abandonne de plus en plus souvent. A-t-elle des problèmes ? Probablement, au vu des réponses peu cohérentes qu’elle donne… A-t-elle un nouvel homme qu’elle veut cacher ? Peut-être… Et si la vérité était autre ? Plus sombre ? La tension s’installe. Qu’en est-il finalement ?

Une bonne gestion dans la manière d’aménager les éléments pour faire monter la tension petit à petit. Le doute qui se met en place également. Bien tourné, sympathique.

Maman est une espionne – Nicolas Chevolleau
On arrive maintenant au point pour moi un peu noir de ce numéro. Je l’ai dit, ce n’est pas vraiment une question de qualité, sinon, la nouvelle ne figurerait pas au numéro… Mais d’un point de vue parfaitement personnel, je n’ai pas été réceptive à cette nouvelle. La parole est donnée à un jeune enfant. J’ai déjà de la peine à apprécier ce genre de textes, mais là, j’ai trouvé l’enfant particulièrement bobet. Il se prend beaucoup trop au sérieux pour moi, il s’imagine des choses incroyables… Il est si sûr de lui… Ça m’a énervée, j’avoue. Et pourquoi les parents ne communiquent-ils pas plus avec leur enfant ? Bref, le style de narration ne me convient pas du tout et j’ai été parfaitement insensible au sujet traité.

Mais bon, je vous laisse découvrir, si vous aimez davantage les enfants que moi, vous trouverez cela peut-être très réaliste et choupi… Pas moi…

Tout compte fait – Nathalie Bagadey ♥♥
Ah ! Une belle surprise ! J’ai eu un peu peur aux premières lignes, quand j’ai compris que l’héroïne allait revivre un conte. Je trouve souvent les revisites « trop simples ». Mais là… J’ai été bluffée, parce que l’auteure va bien au-delà. Elle innove, elle joue, elle critique, elle invente… J’ai beaucoup aimé. Et la fin ! Elle crée un univers très intéressant, qui fait écho à notre monde. C’est agréable.

Une petite touche de rêve, une grosse touche de réalité, de belles critiques sur les héroïnes du passé, de bonnes réactions de celle du présent. Très bon.

Dans l’impasse du chat – Marie Havard ♥♥
Ahhhh ! Mais forcément, ça parle de chat, d’amitié, de loyauté… Forcément, j’adore ! C’est assez simple, mais tellement efficace. Je n’ai pu qu’apprécier cette narration qui suit monsieur le chat. J’aimerais que mon propre chat fasse de même, mais je doute qu’il ait le courage, l’amour et la détermination de ce petit héros. Très mignon, ça marchera sur les lecteurs comme moi.

Le dernier chant de Cindy – Vincent Ferrique
Une lecture en demi-teinte. J’ai lu cette nouvelle (comme toutes les autres, d’ailleurs), deux fois. À la première, j’ai bien aimé. À la seconde, finalement, j’ai trouvé que l’idée de fond était toujours intéressante, mais les éléments se répètent un peu trop. On comprend assez vite, il manque un petit peu de piment par moments. Mais… J’ai ressenti tout cela à ma deuxième lecture, donc, je reste quand même sur du positif, vu que lors de la découverte, j’avais trouvé moins répétitif.

Le Numismate – Patrice Dumas ♥♥
Un antiquaire et numismate souhaite transmettre ses plus belles pièces. Et c’est à travers de ces pièces que nous allons faire un saut dans le passé pour découvrir leur histoire et leurs mystères. J’ai trouvé très sympathique.

La dernière danse – Valéry Bonneau
Un homme est prêt à tout pour une simple danse, mais forcément, il y a un mais, que je vous laisse découvrir. On va dire que le sujet central est en même temps touchant, et en même temps un peu too much à mon goût. Malgré tout, une certaine sensibilité découle du texte. Même si tout ne m’a pas plu, la détresse du personnage principal est adaptable à d’autres situations, qui parleront plus personnellement à chaque lecteur.

Bal du 14 juillet – Zia Odet
Un bal du 14 juillet, comme il y a en tant d’autres. Et pourtant… La situation de ce 14 juillet est bien particulière, vous comprendrez vite pourquoi. Néanmoins l’ambiance est bonne, les gens dansent, rient, profitent de ce bal. Mais on sait que ça ne va pas durer, que ça ne peut pas durer…

Un thème sensible, souvent exploité, certes, mais qui marche, qui nous rappellera toujours qu’il faut profiter de l’instant présent, car le bonheur peut être éclipsé en un clignement d’œil.

Pas mal du tout, même si on m’a fait remarquer qu’historiquement, ce n’était a priori pas possible. Ne fêtant pas le 14 juillet, on va dire que ça ne me parle absolument pas, et que je n’ai à aucun moment pensé que quelque chose ne collait pas. Cela dit, pour ceux qui liront ce numéro, n’hésitez pas à me donner votre avis pour éclairer ma lanterne. 😊

Un très bon cru ! Lisez sans modération, en plus, c'est gratuit !

jeudi 23 août 2018

Le Miroir des âmes - Nicolas FEUZ

Titre : Le Miroir des âmes
Auteur : Nicolas Feuz
Édition : Slatkine
Date de parution : 23 août 2018
Nombre de pages : 224
Genre : Thriller, policier
Décor : Neuchâtel, Suisse
Lu en : Août 2018

10/10

Quatrième de couverture : Un attentat sans commanditaire, des meurtres sans mobile apparent, l’auteur est à son affaire, il est procureur du Canton de Neuchâtel. Dans ce polar essouflant, il fait endosser à son personnage principal la robe d’un magistrat qui pourrait être son double si tout n’était précisément double et trouble dans ce Miroir des âmes : les flics, les filles, les politiques, les juges et jusqu’à ce mystérieux tueur en série que la police a surnommé Le Vénitien parce qu’il coule du verre de Murano dans la gorge de ses victimes. Le style est au couteau, l’efficacité radicale. Implacable et précis, comme un détonateur.

Mon avis : Le Miroir des âmes, l’un des romans, ou plutôt LE roman que j’attendais cette année, et j’ai eu la chance de découvrir qu’il m’attendait patiemment logé au creux de ma boîte aux lettres. Je remercie infiniment Nicolas Feuz et les éditions Slatkine pour leur confiance. Autant dire que j’étais sur un petit nuage.

Tout commence directement au cœur de l’action, ou, disons-le franchement, au cœur de l’horreur, d’une torture qui fait froid dans le dos, même s’il faudrait plutôt dire « chaud » dans le dos, vu la situation. Après deux pages à peine, on est déjà plongé dans les méandres d’une affaire, sur les traces du Vénitien, un homme au tableau de chasse remarquable.

Tout aussi rapidement que l’entrée dans l’affaire, on découvre les enquêteurs qui vont devoir mettre au plus vite hors d’état de nuire ce fameux Vénitien, au modus operandi des plus étonnants... et sadiques !

Le personnage principal est procureur, ce qui est très intéressant, puisqu’il s’agit du métier de l’auteur. On imagine que son expérience doit venir donner du piquant au déroulement de l’enquête. Un réalisme absolument parfait, qui ne peut que séduire le lecteur.

L’enquête est très rythmée, peut-être même un peu trop à mon goût. C’est étonnant de dire ça, mais j’avais envie de passer un peu plus de temps avec chaque personnage plutôt que de devoir le quitter après chaque chapitre relativement court, voire très court. Cette impossibilité de reprendre son souffle est assez déstabilisante, mais absolument pas désagréable. On se sent irrémédiablement poussé dans la suite, pour réussir à trouver la pièce du puzzle suivante qui correspond au personnage qu’on suite. En bref, il s’agit d’un livre qui se dévore rapidement, et je crois qu’il serait assez difficile de réussir à reprendre sa lecture si l’on effectue une longue pause entre deux chapitres.

Je vous conseille donc de lire Le Miroir les âmes sur une période relativement courte ; c’est un roman qui s’y prête. D’ailleurs, tout s’y passe en quelques jours seulement, ce qui ajoute à ce rythme effréné.

Les personnages sont très bien travaillés, le suspense est maîtrisé de A à Z et ne retombe presque jamais, le rythme est très dynamique, presque trop, l’écriture sert parfaitement le sujet, le réalisme est là absolument tout le temps, les descriptions des tortures sont « sublimes » (si l’on peut dire) et la chute est inattendue… Si vous cherchez un thriller haletant, il est là !

Les romans de Nicolas Feuz sont toujours un vrai plaisir. Même si mon petit préféré reste à ce jour Horrora Borealis, j’ai passé un très bon moment avec Le Miroir des âmes. Vraiment, n’hésitez pas, hop dans la poche !

Un suspense maîtrisé de A à Z, superbe, comme d'habitude.

lundi 20 août 2018

Martin - Dominique LUCIANI

Titre : Martin
Auteur : Dominique Luciani
Édition : Autoédité
Date de parution : 20 avril 2018
Nombre de pages : 200
Genre : Réaliste, contemporain
Décor : France, USA, Canada
Lu en : Août 2018

8/10

Quatrième de couverture : Joseph, un clown d'hôpital en proie à des difficultés conjugales, va voir sa vie chamboulée par l'arrivée d'un enfant de huit ans dans le service d'oncologie où il officie. Gravement atteint, persuadé que ses jours sont comptés, le petit Martin n'aura de cesse de faire de ce clown dont il perçoit vite la tristesse, le héros que ce dernier a toujours rêvé d'être. Les rôles s'inversent peu à peu, Martin devenant le soignant et Joseph, le patient. C'est alors qu'un incroyable événement va survenir...

Mon avis : Joseph est clown hospitalier. Tous les jours, il se rend au travail pour donner le sourire aux enfants atteints de cancer de son service. Un jour, un nouveau petit patient fait son entrée dans le service. Il s'appelle Martin, et ne réagit pas comme tous les autres enfants aux blagues du clown. Dès leur rencontre, Joseph est troublé par cet enfant qui semble avoir compris la vie malgré son jeune âge. Un lien inconnu le pousse vers Martin. Une amitié sous l'épée de Damoclès du cancer.

Au vu du thème, on peut imaginer d'entrée de jeu que ce livre va être touchant. C'est le cas. Surtout car tout est décrit de manière très réaliste et qu'on a accès aux pensées de Jospeh. On comprend qu'avec son nez rouge, il doit sourire, redonner du courage à ses petits patients, mais qu'en dedans, c'est dur, très dur, de les voir se battre et parfois ne pas réussir leur combat. C'est triste et beau à la fois.

Joseph va creuser pour savoir pourquoi un lien si fort s'est créé avec Martin. C'est vraiment difficile d'en dire plus sur sans trop en dévoiler. Je pense qu'il vaut mieux entrer dans cette histoire en ne connaissant que la trame de base et se laisser emporter par l'histoire. Ce que je peux ajouter, c'est que Dominique Luciani ne joue pas sur le pathos, certes, le cadre est touchant et fort, il prend aux tripes, mais il a sa raison d'être. D'une part pour « l'enquête » sous-jacente, mais surtout pour faire passer un message fort. Plusieurs messages en fait... Le fait que le plus beau métier n'est pas le plus prestigieux, mais celui dans lequel on se sent le plus utile, à sa place et apprécié. Le fait que l'amitié peut fleurir n'importe où, n'importe quand. Le fait que même dans des situations tristes, il faut toujours garder espoir.

Pour faire court, c'est un beau livre, aux messages touchants. J'ai adoré savoir ce que pense Joseph de son métier de clown, que certains pourraient voir comme un peu ridicule pour qui rêvait de faire du cinéma, mais qui est à ses yeux et avec le recul, est le plus beau métier du monde. En revanche, la partie « enquête », qui ne va pas trop vous parler, vu que je n'ai rien dit à ce sujet, me semble un peu too much par moments.

C'est un avis très dur à donner. Ce qui est sûr, c'est que si vous êtes sensible au sujet, n'hésitez pas ! Et bien sûr, merci à Dominique Luciani de m'avoir permis de découvrir son roman !


Une belle histoire, qui ne verse pas dans le pathos, et met en lumière le côté humain avant tout.

mercredi 1 août 2018

Les Prières de sang - Jean-Marc DHAINAUT

Titre : Les Prières de sang
Auteur : Jean-Marc Dhainaut
Édition : Taurnada
Nombre de tomes : 2 pour l’instant
Date de parution : 5 juillet 2018
Nombre de pages : 218
Genre : Fantastique, paranormal
Décor : France
Lu en : Juillet 2018

10/10

Quatrième de couverture : Alan Lambin, spécialiste en paranormal, est appelé à enquêter dans un vieux monastère ayant accueilli autrefois quatre templiers en fuite. Depuis, ses murs semblent dissimuler un lourd secret solidement gardé par des âmes hostiles. Les parchemins ne mentent pas, ni ces cris que chacun peut entendre la nuit dans les sombres couloirs du monastère. Et dire que tout a commencé parce qu'une étudiante a acheté un jour une armoire ayant appartenu aux moines. Une armoire qui n'avait pas perdu la mémoire…

Mon avis : J’ai découvert Jean-Marc Dhainaut avec La Maison bleu horizon, premier livre qui met en scène Alan Lambin, spécialiste en paranormal. J’avais apprécié cette lecture, aussi, quand les éditions Taurnada m’ont proposé de lire la suite, Les Prières de sang, je n’ai pas hésité. J’en profite pour les remercier au passage de me faire découvrir tant de bons titres, un vrai plaisir à chaque fois !

D’entrée de jeu, nous retrouvons dons Alan Lambin et Mina, une médium qui l’aide dans sa tâche. Un jour, une future mère appelle Alan pour lui faire part d’événements étranges dans sa maison qu’elle croit hantée. Cris, pleurs, chutes de température… elle commence à avoir peur. Alan pense que ce n’est rien, mais lorsqu’il finit par aller voir ce qu’il se passe, il se rend compte qu’il était bien loin de la vérité.

Les tomes 2 sont toujours un tournant crucial dans une série. Avec Les Prières de sang, Jean-Marc Dhainaut a su démontrer qu’il maîtrise son sujet et qu’il avait clairement des idées en réserve pour cette nouvelle aventure. Ce que j’ai apprécié le plus, c’est le fait que beaucoup d’éléments viennent faire écho au premier tome. À cet égard, les croyances d’Alan vont être bien chamboulées… Cela permet d’ailleurs au lecteur de s’immerger complètement dans l’histoire, suivant les doutes et parfois les peurs du spécialiste en paranormal.

L’auteur va plus loin, frappe plus fort et son histoire est bien plus sombre que la précédente. Cette montée en puissance est une vraie force, car les personnages évoluent et l’éventail des possibilités pour une suite (probablement ?) est énorme.

Une bonne lecture, qui m’a encore plus convaincue que le premier volet. Je vous recommande ce roman, qui peut se lire indépendamment de La Maison bleu horizon, même si le fait de lire l’histoire dans l’ordre permet un crescendo de l’action des plus agréables.


Une suite qui monte en puissance et vient confirmer le talent de l’auteur

dimanche 22 juillet 2018

La face cachée de l'arc-en-ciel - David RUIZ MARTIN

Titre : La face cachée de l’arc-en-ciel
Auteur : David Ruiz Martin
Édition : Autoédité
Date de parution : 22 septembre 2018
Nombre de pages : 119
Genre : Recueil de 7 nouvelles
Décor : Suisse, Espagne
Lu en : Juillet 2018

10 ♥ /10

Quatrième de couverture : Sept couleurs. Sept histoires. Sept nuances aux pigments sombres, aux teintes douloureuses, parfois merveilleuses, où la peur côtoie la haine et où la haine, dans l’ombre, libère ce besoin viscéral de vengeance. Des histoires où le courage se montre en surface, où l’espoir évince la fatalité et où parfois, l’accablement et la honte poussent à la folie. Des récits qui souvent tutoient la mort, où les plus téméraires osent l’affronter, et où les plus couards préfèrent l’éviter. Certains tenteront de se jouer d’elle, mais elle finira, s’ils ne prennent pas garde, par les saisir... Et une fois dans ses serres, la mort ne relâche pas sa proie... Ne vous éloignez donc pas du chemin... Car la peur sème le doute... Et le doute finit toujours par vous perdre... Alors un conseil : restez prudents en tournant les pages de ce recueil de nouvelles.

Mon avis : La face cachée de l’arc-en-ciel est un recueil de nouvelles écrit par David Ruiz Martin. J’avais déjà lu un roman de l’auteur, aussi j’ai été ravie lorsque celui-ci m’a proposé de découvrir son recueil. Un grand merci à lui, d’ailleurs !

Le recueil comporte sept nouvelles, censées représenter les sept couleurs de l’arc-en-ciel, mais on peut dire qu’il se dégrade surtout sur des nuances de noir ou de rouge, vu les thèmes abordés. Cependant, chaque nouvelle a une « teinte » un peu particulière, même si l’atmosphère générale reste plutôt sombre.

À cet égard, je crois que la quatrième de couverture résume bien l’œuvre. Mort, folie, fuite, découverte de son vrai soi, vengeance, autant de thèmes hauts en couleur qui seront mis à l’honneur au fil des pages.

C’est assez difficile de parler du recueil dans son ensemble, vu que chaque nouvelle a des traits caractéristiques qui lui sont propres, mais je dois dire que toutes ont su me séduire, d’une manière ou d’une autre, pour son originalité, sa cruauté ou encore son réalisme.

Je peux toutefois leur trouver un point commun : une plume absolument divine qui est en parfaite adéquation avec le format « nouvelle ». J’ai pris énormément de plaisir à lire chaque phrase. Chaque fois, je me suis immergée rapidement dans une ambiance particulière. Les thèmes sont si intenses, les idées si bien trouvées et le tout si bien écrit que j’ai préféré déguster une nouvelle chaque soir plutôt que de dévorer le tout d’une traite. J’ai pu ainsi vivre chaque situation au maximum.

J’allais dire que c’est l’un des meilleurs recueils que j’ai lu dernièrement, mais je crois que je peux enlever le « dernièrement » de ma phrase. Je n’ai rien trouvé à jeter, toutes les nouvelles m’ont plu, et même si certaines abordent un sujet qui me touche moins, j’ai été transportée par l’écriture et ai vécu l’expérience à fond. La dernière, Septième chapitre, risque de ne pas plaire à tout le monde, car elle fait de nombreux clins d’œil aux écrits de Stephen King. Personnellement, je connais bien ses anciens écrits, et j’ai adoré voir cette espèce de kaléidoscope cauchemardesque se mettre en place.

En quelques mots : c’est un carton plein pour moi ! J’ai adoré cette lecture. La nouvelle n’est pas un format facile à appréhender, il faut un certain talent pour accrocher le lecteur et lui faire vivre une expérience en si peu de mots, il ne s’agit en aucun cas d’un « simple texte court ». David Ruiz Martin le possède clairement, ce talent, et a su me subjuguer avec ce recueil, que je recommande, bien évidemment !

Un des meilleurs recueils de nouvelles que j’ai pu lire jusqu’à maintenant !

mercredi 18 juillet 2018

Goodbye Money Money - Thibaut BLONDEL

Titre : Goodbye Money Money
Auteur : Thibaut Blondel
Édition : Autoédité
Date de parution : 31 mai 2018
Nombre de pages : 208
Genre : Roman noir, enquête
Lu en : Juillet 2018

6,5/10

Quatrième de couverture : EST-IL POSSIBLE DE VOLER TOUT L’ARGENT AU MONDE EN SEULEMENT CINQ JOURS SANS INFORMATIQUE NI LA MOINDRE ARME ?

Après Maelström Exotique et Royal au Bar, Thibaut BLONDEL revient cette fois avec un polar inspiré de faits réels.

Une somme dérobée plus importante que dans La Casa De Papel.

Un stratagème plus élégant et ingénieux que dans Thomas Crown ou Inside Man.

Un message plus subversif que dans Fight Club.

Et à la tête de cette enquête hors norme, un détective privé hard-boiled aux faux airs du Dude dans The Big Lebowski.

À la croisée du roman pulp de gare et de celui d’intrigue, Goodbye Money Money nous plonge dans une magistrale partie d’échecs grandeur nature au final éblouissant.


Mon avis : Goodbye Money Money est un roman qui m'a été proposé en SP par Thibaut Blondel, l'auteur. J'en profite pour le remercier, d'ailleurs. La quatrième de couverture m'a attirée. L'idée de voir s'effondrer l'argent, le monde des banques, le capitalisme, sans avoir recours à la force pure m'a semblé originale.

Le lecteur apprend à connaître un homme d'un certain âge et sa vision des choses, quelque peu différente de celle du commun des mortels. Il sait au fond de lui que la société actuelle peut tomber si on sait frapper au bon endroit, sans arme, sans violence, juste avec un peu de jugeote. Et c'est ce qu'il va s'évertuer à faire au fil des chapitres, avec l'aide d'une poignée de personnes, rien de plus.

Le sujet central est tout simplement passionnant. L'argent joue un tel rôle dans notre monde et dans notre société qu'il semble impensable qu'un seul homme réussisse à démolir tout le système, et pourtant... Pourtant, ce roman nous présente les idées pour y parvenir et leur mise en place progressive. La police arrivera-t-elle à empêcher l'effondrement de la société telle que nous la connaissons ?

Dans l'ensemble, j'ai apprécié cette lecture pour son sujet et l'idée originale de tenter un tel coup tranquillement. Le personnage du grand-père est plutôt bien travaillé, surtout sa façon de voir le monde. Une citation sur sa vision du racisme m'a beaucoup plu. Comme quoi, quand on regarde une situation sous un angle différent, tout peut changer. J'ai énormément aimé cet aspect. Franck Wings, dépêché un peu par hasard sur cette affaire, a également pas mal de relief. On sait pourquoi il est où il en est, on sait ce qu'il pense, et ce n'en est que plus agréable de le suivre dans son investigation.

Malheureusement, tout n'aura pas su me convaincre. Pour la plupart, il s'agit d'éléments qui concernent la partie enquête. À plusieurs occasions, j'ai trouvé que tout allait trop vite. Il faut retrouver quelqu'un ? Paf, aucun bâton dans les roues, l'homme est retrouvé de suite. Il faut tenter de prendre contact avec quelqu'un d'autre ? Paf, pas de péripéties, on tombe dessus et on se fait inviter chez lui sans aucune question. C'est vraiment dommage, parce que ça rend la partie enquête peu crédible. Bien sûr, si on se concentre plus sur la partie « argent », ce n'est pas primordial, mais je trouve un peu triste d'avoir monté le tout sous forme d'enquête et de tout avoir tout cuit dans la bouche.

Il en est de même pour l'une des grosses explications-révélations du roman. Celle-ci est quelque peu précipitée, dans le sens où le lecteur aimerait en savoir un peu plus, mieux comprendre, réussir à toucher du doigt ce qu'il s'est passé, et il est un peu laissé sur le carreau.

Globalement, le livre n'est pas mauvais, loin de là. J'ai pris du plaisir à découvrir tout ce pan « argent » et de pouvoir partager une vision des choses que je n'avais pas envisagée jusqu'ici. La fin fait également réfléchir... à soi, à la société, à tout en fait. J'ai beaucoup aimé ces éléments, clairement. Pour ce qui est de la partie enquête, j'ai été moins impliquée, trouvant les pistes trop simples. L'ajout de quelques péripéties ou d'une simple phrase pour faire comprendre que quelques galères ont eu lieu avant de trouver la vérité rendrait le tout nettement plus intéressant. Ça ne tient pas à grand-chose, mais ça pèse tout de même dans la balance.

Quoi qu'il en soit, si vous vous êtes déjà posé des questions sur notre société capitaliste, ou si le pouvoir insidieux qu'a l'argent sur les hommes vous intéresse un tant soit peu, je pense que vous serez, comme moi, ravis de découvrir certains points de vue sur la question.

Manque un peu de péripéties, mais le sujet est très intéressant et original.